« Jeune fille à la Main »
Biarritz
Réalisée dans le cadre de la première édition du festival Mural’Hitz à Biarritz, cette fresque évoque la mémoire, les racines, celles d’un peuple et le lien entre le passé et l’avenir, entre les premières écritures et l’épanouissement du vivant.
J’ai souhaité poser sur ce bâtiment une fresque a connotation végétale qui parle d’un être en devenir : une jeune fille, portant à son cou une amulette – la Main d’Irulegi.
Sa présence contemporaine fait écho à la résilience de l’humain, à la force de celles et ceux qui se relèvent et se réinventent.
L’inscription gravée sous le portrait reprend le premier mot figurant sur l’amulette d’origine, découverte au Ier siècle avant notre ère sur le site d’Irulegi, en Navarre. Cette pièce de bronze, portant une écriture en syllabaire ibérique (ou vascón), livre le mot « sorioneku », rapproché du basque moderne zorioneko, signifiant « de bonne fortune », « d’heureux augure ».
Ce mot devient ici un message d’espoir et de renouveau, en résonance directe avec la figure peinte.
On y retrouve la force de la jeunesse, la mémoire d’un peuple et le lien vivant entre passé et avenir.
Plutôt qu’un discours politique, je propose une lecture poétique de l’identité, celle d’un territoire en mouvement, ouvert et porteur d’histoire.
Le choix du gazon synthétique recyclé, suggérant la plante vivante, traduit cette idée de croissance et de continuité : une matière organique qui relie la pierre, le temps et la sève.
« Jeune fille à la Main » se veut à la fois talisman mural et message d’espérance, invitant chacun·e à puiser dans ses racines la force d’avancer.